Figure 2a

Le carpocapse du pommier (Cydia pomonella) - Amateurs

Le carpocapse des pommes et des poires, Cydia pomonella aussi appelé le ver de la pomme, est le principal ravageur des vergers. Commun sur la zone transfrontalière, les dégâts qu’il occasionne endommage fortement l’intérieur du fruit, altérant sa qualité et donc sa consommation. La lutte chimique est le recours le plus utilisé contre cet insecte alors que des solutions alternatives existent. Afin d’apporter de nouvelles solutions durables dans la gestion du carpocapse, un travail bibliographique préalable a été réalisé par le CRA-W et FREDON Hauts-de-France. Il a permis d’identifier plusieurs dispositifs « sans aspersions » prometteurs dans la lutte contre le carpocapse. Il a débouché finalement sur la mise en place, par les deux partenaires, de deux études visant à tester l’efficacité de techniques alternatives. 

Éléments de reconnaissance

  • L’adulte est un papillon de nuit mesurant 15 à 22 mm d’envergure. Ses ailes antérieures sont grisâtres, striées de fines lignes sombres avec une tâche ovale brune à leur extrémité. 
  • L’œuf mesure 1,3 mm au maximum. Il est de couleur gris-jaunâtre avec un anneau rouge-orangé qui apparaît au cours du développement. 
  • La larve est blanchâtre à rose clair avec une tête noire et peut atteindre 20 mm en fin de développement.
  • Enfin, la chrysalide est brune et mesure 9-10 mm.

L'adulte

Figure 2a

La larve

Figure 2b

La chrysalide

Figure 2c

Biologie - Cycle de développement

Sur la zone transfrontalière, le carpocapse des pommes et des poires effectue une à deux générations par an si les conditions climatiques sont favorables. Les adultes sont crépusculaires et la première génération émerge au printemps, lorsque les températures sont supérieures à 15°C. 

Cycle de développement du carpocapse des pommes et des poires (d’après Bonnemaison, 1962)

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Périodes de présence des différents stades du carpocapse des pommes et des poires et de ses symptômes 

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Dégâts - Plantes touchées

Le carpocapse des pommes et des poires est un ravageur majeur des vergers de pommiers, poiriers et noyers. 
 
Le carpocapse est qualifié de carpophage. La larve se nourrit exclusivement des pépins pour se développer. Pour cela, elle pénètre dans le fruit et elle y creuse une galerie, pouvant entraîner sa chute prématurée. À la surface du fruit, une tache brune-rouge peut alors être observée. Des sciures excrémentielles, refoulées à l’extérieur du fruit, sont également présentes sous la forme de petites masses brunâtres. Elles favorisent le développement de champignons et de bactéries.

Dégât du carpocapse : excréments refoulés à l’extérieur d’une pomme

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Quels moyens de lutte ?

La lutte contre le carpocapse des pommes et des poires passe avant tout par une stratégie d’évitement. Dispositifs à positionner dans ou autour des arbres, avant le début du premier vol.

Le piège à phéromones

En diffusant des phéromones sexuelles de synthèse, ce piège attire les mâles qui se collent à une plaque engluée, ce qui limite les accouplements. Utilisé par les arboriculteurs pour suivre l’évolution des populations, il est actif dans un rayon de 250 m et peut donc être utilisé à petite échelle comme moyen de lutte directe.

Les dispositifs « insect-proof »

À l’instar du filet Alt’Carpo® utilisé par certains professionnels, un filet à maille fine (ex : voile d’hivernage) peut être placé de façon à englober intégralement l’arbre, empêchant ainsi les femelles de pondre sur les feuilles et les fruits. À une échelle du fruit, cette technique se décline sous la forme de sacs à maille fine, positionnés sur les fruits, ils auront le même effet.  

Les mesures prophylactiques et l’aide précieuse des auxiliaires  

  • Récolter et exporter les fruits piqués hors du verger à la récolte et lorsqu’ils sont tombés au sol permet de réduire l’inoculum.  
  • Favoriser les populations d’auxiliaires en implantant des haies, bandes fleuries et nichoirs autour et/ou dans le verger (à l’automne pour les nichoirs) (figure 7). Les mésanges charbonnières et bleues sont des oiseaux insectivores qui se nourrissent des chenilles. Les chauves-souris et les insectes parasitoïdes peuvent également aider à réguler les populations du papillon. Enfin, Intégrer un poulailler dans son verger offre de multiples avantages en plus d’apporter de l'engrais naturel, les poules grattent le sol et se nourrissent notamment des larves de carpocapses tombées au sol.
     

Piège à phéromone

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Les études menées dans le cadre de Zéro-Ph(f)to F & L(G)

Les stratégies d’évitement sont parfois insuffisantes et les populations de carpocapse s’installent dans le verger. Pour limiter les dégâts, des moyens de lutte « sans aspersions » existent. 
 
Les bandes de cartons ondulées

Des bandes de cartons ondulés ont été testée et ont permis de confirmer l’effet de cette technique : placées autour des troncs d’arbres, ces bandes forment un abri idéal pour les larves hivernantes de carpocapse. Ces bandes de cartons ondulés sont à poser dès le mois de juillet jusqu’à fin octobre pour cibler les deux générations du ravageur. Elles sont à retirer fin octobre début novembre afin d’éliminer les larves qui s’y sont réfugiées.  Une vidéo explicative est disponible ici
 
L’huile essentielle d’ail (Allium sativum)

L’effet de l’huile essentielle d’ail a été testé contre le carpocapse du pommier. La diffusion d’huile essentielle d’ail a permis de constater une réduction du nombre de captures de papillons adultes dans les pièges.  L’huile essentielle semble également limiter les dégâts opérés par le carpocapse. Une différence significative a été observé entre les parcelles avec et sans diffusion d’huile essentielle. Cependant, cette première étude n’a pas permis d’obtenir de résultats quantitativement satisfaisant en terme de réduction de dégâts sur fruits. Ce point trouve très vraisemblablement son origine dans les limites du dispositif expérimental, avec une probable ré infestation de femelles fécondées en zone témoin à proximité, engendrant leurs dégâts dans la zone avec diffusion d’huile essentielle. Il convient donc de voir la diffusion dans l’intégralité du verger. 

Bande cartonnée

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Le B.A. BA de la lutte

Quel est cet insecte ?

Le carpocapse des pommes et des poires est un petit papillon de nuit d’aspect grisâtre. C’est un ravageur majeur des vergers de pommiers, poiriers et noyers. C’est la larve qui occasionne les dégâts en creusant une galerie dans le fruit pour se nourrir des pépins. Sa présence s’identifie facilement par une tache brune-rouge présente à la surface des pommes. La première génération émerge au printemps, lorsque les températures sont supérieures à 15°C. 
 
Comment lutter efficacement ?

  • Favoriser les populations d'auxilaires en implantant des haies, des bandes fleuries
  • Placer un piège à phéromones sur un pommier dès le début des premiers vols
  • Placer un filet à maille fine (ex : voile d’hivernage), après la floraison, pour empêcher les femelles de pondre. A retirer un mois avant la récolte 
  • Récolter et exporter les fruits piqués dans l’arbre ou tombés au sol 
  • Installer des bandes de cartons ondulées qui seront à retirer fin-juillet et fin-septembre
  • Installer un nichoir à passereaux pour les accueillir pendant l’hiver
  • Si des larves se sont réfugiées dans les anfractuosités des troncs, racler les et badigeonner les de chaux. 

 

Piège à phéromone

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Nichoir à passereaux

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Perspectives à ce jour et d'avenir

  • L’utilisation d’huile essentielle telle que faite dans le projet ZERO-PH(F)YTO F&L(G) mérite d’être poursuivi avec une diffusion à l’ensemble du verger 
  • Parallèlement à ces travaux, FREDON Hauts-de-France, dans le cadre du programme méthodes alternatives réalisé avec le concours de la région Hauts-de-France, met en place depuis 2022 des essais de lutte par piégeage lumineux. Les objectifs de celui-ci sont d’évaluer l’efficacité de ce type de piège sur le carpocapse et de mesurer son impact sur la faune non-cible. 
  • Le GRAB en région PACA a testé pendant 7 ans l’effet de pulvérisations d’un mélange de saccharose et fructose à différentes doses. Malgré des efficacités variables selon les années, il apparait que le mélange de 0,1g/l permet de diminuer les dégâts du ravageur et que les traitements à base de sucre ont des résultats similaires à ceux du virus de la granulose.
     

Dispositif expérimental de piégeage lumineux

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Pour aller plus loin

Pour télécharger cette fiche cliquez ici : Ft carpo amateur frFt carpo amateur fr (2.14 Mo)

 

Ci dessous sont reprises les références de documents intéressants si vous souhaitez approfondir cette thématique : 

Publications pour amateurs :

Livres : 

Guides :

Sites internet :

 

Vous pouvez retrouver toutes les références utilisées par les partenaires du projet sur une bibliothèque partagée Zotero via le lien suivant : https://www.zotero.org/groups/2410060/zerophyto